AccueilDécouverteCommunautéLoic Bruni - Interview exclusive du champion du Monde de VTT DH

Loic Bruni – Interview exclusive du champion du Monde de VTT DH

Fiche technique – Loic Bruni

Date de l’interview : le 12 janvier 2017
Débarquement sur terre : le 13 mai 1994 à Nice
Début de pratique : vers mes 2/3 ans sur mon premier vélo et sérieusement vers 8/9 ans
Discipline favorite : le VTT de descente (DH)
Le spot le plus radical que tu ais ridé : c’est Queenstown en Nouvelle Zélande, une piste non balisée super raide, c’est vraiment chaud. Ce n’est pas sur les tracés officiels, faut être accompagné par des riders locaux qui connaissent
Une musique qui te met la patate avant de rider : je suis plutôt hard rock métal ça me met en transe, avant les courses en général j’écoute Gun N Roses ou System of a Down
Un/une rideur qui t’inspire : Sam Blenkinsop (NZ), c’est mon idole depuis petit, il est trop stylé !
Meilleur trip DH : la nouvelle Nouvelle Zélande, c’est très bien développé pour le VTT
Meilleur souvenir de compétition : c’est en Andorre, lorsque j’ai gagné la dernière manche du Championnat du monde en 2015
Trip de tes rêves pour un spot que tu n’as pas encore ridé : Moab (Utah, USA) ça à l’air super joli
Sponsors : RedBullSpecialized, 100%, FOX, DTswiss pour les roues, öhlins pour les suspensions, CeramicSpeed pour la transmission

Interview

Sportihome Mag: « Salut Loic ! Que fais-tu en ce moment et sur quel spot de la planète bleue es-tu en train de profiter de la vie ? »
Je viens de rentrer des Etats Unis pour Noël afin de passer du temps en famille. Donc là je suis à Nice, à la maison pour 2 mois. J’en profite pour bien recharger les batteries, faire ce que j’ai à faire et m’entraîner tranquillement. Pour l’entraînement ça dépend des journées, ce matin j’ai fait de la route, cet après midi c’est musculation, demain descente, samedi enduro, et puis un peu de BMX et de la moto cross de temps en temps.

Sportihome Mag: « Qu’est-ce qui te fait triper dans la DH et quel a été le déclic qui t’a poussé à choisir ce sport et en faire ton métier ? »
A la base, j’ai fait un peu de tout: du cross country, du bmx et de la descente. A chaque fois que j’allais faire de la descente je partais entre collègues, en camion l’hiver et en station l’été pour les remontées. C’est comme une grande famille, t’es avec tes potes, tu roules à fond, tu te mets parfois des tôles et surtout tu t’amuses comme un fou.
La descente j’ai plus accroché que le reste, le format des courses me plait aussi avec la reconnaissance ou tu prends ton temps et puis la course ou tu mets le paquet, c’est top !
Puis comme je roulais souvent et que je commençais à bien marcher, c’est devenu de plus en plus sérieux pour moi.

Sportihome Mag: « Quels souvenirs gardes-tu de ta première descente en compétition ? »
Ça remonte à très longtemps, j’avais 9 ans, lors de l’Avalanche Cup à Lyon, sur une course pour les enfants. Bon je me suis fait dépassé par tout le monde, je me suis mis une tôle à ma 1ère descente, j’en ai pleuré ; mais mon père m’a remonté le moral et remis sur mon vélo et j’ai fini la course, je me suis régalé.
Et ma 1ère Coupe du Monde en junior, c’était à Fort Williams en Ecosse, sur une piste légendaire. J’ai pas trop mal roulé mais je suis tombé en qualif et en finale, sans doute dû un peu à la pression.

Sportihome Mag: « Quel a été ton premier trip DH ? »
Mes premiers trips descente c’était à l’Alpes d’Huez pour la méga avalanche, j’accompagnais mon père qui y participait et j’en ai profité pour rouler avec les autres enfants des riders présents.

Sportihome Mag: « Comment organises-tu tes déplacements, seul ou en groupe et comment gères-tu le logement ? »
Ça dépend où, sur les courses c’est le team manager qui gère tout, il prend les billets d’avion, il réserve le logement, etc. Sinon entre nous, si on part plusieurs jours, on se combine un peu à l’avance et on voit où on va aller. Une fois le spot identifié, on regarde si on connait des gens qui font aussi du vélo et on va chez eux ou sinon on va à l’hôtel le plus proche.

Sportihome Mag: « Un titre de Champion du Monde junior en 2012, un titre de Champion du Monde en catégorie Elite en 2015 à seulement 21 ans, plutôt pas mal comme CV ! Sauf qu’au début de la saison 2016 tu te blesses. Qu’est ce qui a été le plus chaud à gérer pendant cette période difficile ? 
En effet, je me casse clavicule, ce n’est pas une blessure très grosse mais comme c’était en pleine saison j’ai loupé 3 Coupes du Monde, des manches du Championnat de France, j’ai raté plein de courses.
Ce qui a été frustrant c’est que la Coupe du Monde de l’année d’avant, je la gagne en Australie, je me sentait bien et en forme pour les prochaines. Sauf que je me mets une gamelle à Roubion, sur une sortie juste dernière chez moi avec mes collègues, c’est une rafale de vent qui m’a déséquilibré et foutu par terre, et ça une semaine avant !
La transition a été violente car tous mes potes partaient en Ecosse pour la course, je les voyais en vidéo et c’était pénible car tu vois que la vie elle continue et que toi t’es là à attendre.

Sportihome Mag: « Comment tu t’es préparé à revenir en compétition ? »
Il m’a fallu attendre un mois pour la consolidation osseuse puis j’ai attaqué la rééducation avec des petits mouvements et exercices spécifiques, de la musculation et puis pas mal de kiné.
Je n’ai pas fait de course pendant 2 mois, puis je suis revenu sur la course au Canada où j’ai fini 3ème. La semaine d’après, je me suis déboité l’épaule à 2 semaines des dernières courses. Je pense que je n’avais pas assez remusclé mon épaule, et à la réception d’un saut même sans tomber, j’ai l’épaule qui est sortie.
Là y a plein de chose qui ont changées dans le team, on a changé les suspensions, j’ai mon coéquipier français qui est parti, j’ai changé d’entraîneur. On a ajusté plein de petits trucs pour se mettre dans une nouvelle vague, là ça se passe bien, je suis bien dans mes baskets.

Sportihome Mag: « sportihome.com propose aux riders de toute la planète de partager leur passion et leurs logements à proximité des spots, penses-tu que cela puisse agrandir notre communauté et susciter le goût du voyage ? »
Ah oui complètement, c’est top comme idée, il y a pas mal de gens qui ne savent pas trop où aller pour leurs vacances. Ça va leur permettre de bouger plus facilement.

Sportihome Mag: « selon toi quels sont les avantages de ce type de plateforme ? »
Ça permet de partager les sentiers, certaines personnes sont amoureuses de leur spot préféré, elles sont prêtes à le partager avec d’autres. Ce qui permettrait d’éviter de passer juste à côté du spot parfait au lieu de rouler sur des chemins que tu trouves plus ou moins par hasard.

C’est aussi top pour choisir tes vacances en fonction de là où tu veux rouler, trouver les bons spots et hébergements, et voir aussi ce que tu peux faire à côté afin de profiter d’autres activités sportives.

Sportihome Mag: « tu serais prêt à héberger des riders dans ta maison et leur faire découvrir ton spot local de DH ? »
Là je suis encore chez mes parents donc je ne peux pas héberger mais il y a plein de spots que je connais que je serais ravi de faire découvrir. Par contre il faut qu’ils viennent avec leur vélo de descente et il faudra s’organiser pour gérer les navettes.

Sportihome Mag:  » et quels spots tu conseillerais aux alentours de chez toi, pour débuter la DH sans craindre de voir trop d’arbres traverser inopinément la piste ? »
Je conseillerais le spot de Mandelieu, il y a des bons tracés qui partent de la colline du Tanneron et qui descendent jusqu’au Capitou. C’est assez gentil et assez roulant dans l’ensemble, il y a quelques sauts, et puis ça remonte facile en voiture. Bien évidement c’est dur si tu vas vite, par contre c’est super beau et la vue est trop classe avec les mimosas et la mer.

Sportihome Mag: « Merci pour tes réponses et bonne chance pour la suite de la saison ! A bientôt sur Sportihome.com »

Retrouvez plusieurs spots de VTT à :

> L’instagram de Loic Bruni


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