Partez à la découverte de l’incroyable randonnée GR400 en Cantal. Si l’on vous proposait de faire de la randonnée pendant plusieurs jours sur le flanc d’un volcan, quelle serait votre réaction ? Pour certains, le sac serait rempli en quelques secondes pour partir à l’aventure ! Pour d’autres, une petite appréhension se ferait sentir.
La randonnée du GR400 a l’avantage de pouvoir satisfaire les courageux comme les prudents. Non, vous n’avez pas manqué l’information du siècle, à savoir la découverte d’un volcan en activité en France métropolitaine ! Ce sentier de grande randonnée emprunte en effet les terres du volcan cantalien, éteint depuis environ 2 millions d’années.
Appelé également monts du Cantal, ce stratovolcan est tout simplement considéré comme le plus grand volcan d’Europe. Heureusement qu’il n’est plus à craindre ! Le plomb du Cantal, le puy Mary et les autres monts font donc partie du même ensemble volcanique.
Quoiqu’il en soit, la présence d’un volcan permet aux randonneurs de découvrir des paysages fantastiques. Long de 140 km, le tour du volcan cantalien est une formidable escapade de quelques jours au milieu d’une nature verdoyante.
Cet article va vous présenter les étapes de randonnée du GR400, suivis de quelques conseils pratiques pour aborder au mieux ce sentier de grande randonnée.
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Les étapes du volcan cantalien et du GR400
L’objectif est de réaliser une étape par jour. Entre parenthèses, nous indiquons la durée indicative de la randonnée pédestre.
Étape 1 : Murat – Lioran (6h30 – 7 heures)
Sur la carte du GR400, le point de départ est le village de Murat et la première étape relie ce bourg à Lioran, une station de ski en Auvergne. Très vite, le parcours de ce tronçon de 20 km est pentu et le dénivelé est positif, de quoi vous mettre en jambes !
L’étape vous plonge directement dans le coeur de la randonnée. Considérée comme difficile, cette première étape est un bon moyen de se mettre en jambe pour la suite. Avec plus de 1260m de dénivelé positif, vous monterez jusqu’à plus de 1600m d’altitude. Idéal pour tester directement son endurance et sa résilience.
Étape 2 : Super-Lioran – Les Claux (6 heures)
Au départ de Super-Lioran, cette étape est d’une longueur similaire à la précédente, environ 19 km. En revanche, elle est moins difficile, avec un dénivelé négatif.
On franchit le puy Mary, à la découverte de paysages de montagne du Massif Central, pour une journée parmi les plus abordables du parcours.
Étape 3 : Les Claux – Le Falgoux (4h30)
Une étape qui ressemble à la précédente, en un peu moins long (15 km) et toujours avec un dénivelé négatif.
On passe notamment par la vallée du Mars et le superbe cirque du Falgoux. La descente est assez pentue, il faut redoubler de prudence pour éviter de se faire surprendre. Oui, une descente peut parfois demander un certain effort !
Étape 4 : Le Falgoux – Le Fau (7h30)
Ce tronçon du GR400 nous permet de retrouver le sommet d’un puy avec le Violent, qui porte bien mal son nom ! L’ascension est, en effet, plutôt abordable et le panorama au sommet est sublime.
Lors de cette étape de 18 km, vous passerez par quelques vallées (Mars, Aspre), ainsi que le cirque des Sept Fontaines. Vous aurez l’occasion de découvrir les burons, des constructions de pierre typiques de la vie pastorale dans le Cantal.
Étape 5 : Le Fau – Mandailles (8 heures)
Avec ses 23 km, cette étape est la plus longue du parcours, sans être forcément la plus difficile avec son dénivelé négatif. Vous allez traverser des paysages de rêve, avec des ruisseaux et des roches, et franchir deux cols, le pas de Peyrol et le col de Redondet.
L’arrivée s’effectue à Mandailles après une longue descente depuis un autre col, le puy de Bassieroux.
Étape 6 : Mandailles – Thiézac (4h30)
Sur la carte du GR400, certains pourront parler d’une étape de repos. C’est plus un moment de transition, plutôt court (13 km), et avec, une nouvelle fois, un dénivelé négatif.
Malgré la brièveté du tronçon, vous aurez l’occasion de franchir le col du Perthus et de découvrir la grotte des Ermites.
Étape 7 : Thiézac – Prat-de-Bouc (6h30)
Si l’étape de la veille est relativement courte, c’est sans doute pour préparer celle-ci. En effet, même si la longueur de 18 km n’est pas impressionnante, son dénivelé positif de 600 mètres l’est.
Vous aurez en effet le plaisir (ou pas !) de faire une véritable randonnée des monts du Cantal avec le puy Gros et surtout le plomb du Cantal, point culminant du GR400 (1 855 mètres). D’en haut, le coucher du soleil est splendide !
Étape 8 : Prat-de-Bouc – Murat (4h30)
Après sept jours de balade, la dernière étape du GR400 ne sera qu’une formalité pour vous ! Longue de 16 km, elle présente en effet un dénivelé négatif important.
Vous passerez par le versant est du plomb du Cantal et le cirque de Chamalière, pour rejoindre le village de Murat, d’où vous êtes parti.
Nos conseils pratiques pour la randonnée du GR400
La meilleure période pour découvrir le GR400
Généralement, la météo est plutôt clémente autour du massif du Cantal. Il est donc possible de parcourir le GR400 de mai à novembre lors des belles années. Entre juin et septembre, les risques d’une mauvaise météo et de froid sont bien moindres.
Ce sentier de randonnée est idéal pour apprécier les couleurs du printemps ou de l’automne, si vous avez la possibilité de le faire en mai ou début octobre. Enfin, en raison de l’enneigement, il n’est pas possible de faire le tour du volcan du Cantal en hiver.
Combien de temps pour faire le GR400 ?
Est-il possible de parcourir le GR400 en 5 jours ? En marchant un peu moins de 30 km par jour, cela est tout à fait possible mais cela impliquerait de ne pas s’octroyer beaucoup de repos !
En général, on estime que huit jours sont suffisants pour faire cette rando en Cantal, soit environ 20 km par jour… et une étape par jour !
À qui se destine le GR400 ?
Ce GR dans le Cantal se situe en moyenne montagne, comme le montre une carte IGN de la région. Il est donc assez piégeux à appréhender : jamais trop haut de dénivelé tout en restant important, aucune étape très difficile, mais aucune de tout repos.
Le tour du Cantal n’est pas aussi pédestre qu’on pourrait le penser, avec de nombreuses bosses. De fait, il est considéré comme difficile. Toutefois, sa courte distance permet à des débutants en grande randonnée de l’effectuer, à condition d’avoir une bonne condition physique.
Où dormir sur le GR400 ?
De nombreux logements sont à disposition pour cette randonnée dans le Cantal. On y trouve refuges, gîtes, chambres d’hôtes, camping, et même quelques hôtels. Bien entendu, rien ne vous interdit de faire du bivouac et de dormir à la belle étoile !
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Autres conseils pour bien aborder le GR400
Pour bien aborder cette randonnée dans le Cantal, il faut bien entendu avoir tous les équipements nécessaires. Votre sac sera moins lourd si vous dormez dans un gîte ou dans un refuge plutôt qu’en faisant du bivouac.
Ne lésinez pas sur les équipements de sécurité, dont une mini-pharmacie, et n’oubliez pas d’avoir toujours sur vous de l’eau et de quoi vous alimenter.
Benjamin Allouch
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