Titouan Galea, qui est-il ?
« Moi c’est Titouan Galea. Je pratique pas mal de sports nautiques, notamment le wingfoil, mais aussi le kitefoil, kitesurf, surf foil, surf, stand up paddle… Et j’aime bien voler en parapente. »
Débarquement sur terre : Je suis né le 7 mai 1997, en Nouvelle-Calédonie.
1ère année de pratique : Le kite, j’ai appris à l’Île Maurice avec mon père, j’avais 13 ans. Et le wingfoil, ça existe depuis 2019 environ et donc j’ai commencé dès le début de cette discipline 😊.
Première compétition : J’ai débuté les compétitions de voile en optimiste. Ensuite, j’ai fais mes premières compétitions de kitesurf en national, en 2015. Notamment en kitefoil, où j’ai participé à plusieurs compétitions.
Palmarès le plus récent : Récemment j’ai remporté le Mondial du vent 2021 à Leucate. C’était la première étape de la Coupe du Monde GWA Wingfoil. Finalement, j’ai été titré double champion du monde de wingfoil, toujours la même année !
Ton point fort : C’est sûrement que je touche un peu à tout dans le monde de la glisse, surtout autour du foil. Je pratique quand même pas mal de disciplines et ça me plaît avant tout. Ça peut être un avantage dans certaines situations.
Tes activités en dehors de l’eau : Je vole pas mal en avion, en planeur. Je fais aussi pas mal de parapente.
Ton point faible : Je dois être un peu feignant de temps en temps 😊…
Ton meilleur trip : Cette année, j’ai passé un peu plus d’un mois et demi à Maui, à Hawaii. Ce voyage m’a permis de rencontrer pas mal de gens intéressants comme Kai Lenny, de découvrir un tas de choses, et surtout de progresser dans ces disciplines sportives. C’était vraiment un super trip, dans un super milieu. J’y ai pratiqué du wingfoil, du surf foil, du SUP foil et du parapente aussi.
Le trip de tes rêves : Si je pouvais refaire ce trip à Hawaii ça serait super ! Et peut-être aller en Indonésie, dans la période de fin d’année pour surfer avec ma famille, ça serait très sympa.
Interview de Titouan Galea
Sportihome Mag: « Bonjour Titouan ! Que fais-tu en ce moment et sur quel spot de la planète bleue es-tu en train de profiter de la vie ? »
En ce moment je suis à Montpellier et je pratique le wing dans toute la baie du golf, de Villeneuve-lès-Maguelone, à Port-Camargue en passant par la Grande-Motte. Je fais aussi des études pour être pilote de ligne à l’aéroport de Montpellier.
Sportihome Mag : « Comment s’est passée le Mondial du vent, ta dernière compétition début mai et surtout la première depuis un long moment ? Comment étaient tes sensations, tes repères ? »
C’était pas si long que ça car on a quand même eu des compétitions l’année dernière. Une en novembre et même en décembre en Espagne. Mais c’est sûr que ça fait plaisir de refaire un peu de compet car en ce moment il y en a pas beaucoup.
Sportihome Mag : « Maintenant, comment va se passer le reste de la Coupe du Monde, combien de manches restent-ils afin de pourquoi voir Titouan Galea champion du monde »
Pour le moment il y en a quatre de planifiées. La prochaine c’est en août en Suisse. Après c’est en novembre au Maroc.
Juste après ça sera au Brésil et la dernière en décembre en Espagne pour l’instant.
Sportihome Mag : « Avec le Covid, comment s’est passée la dernière saison, est-ce que tu as pu t’entraîner normalement ? »
Le premier confinement s’est très bien passé parce que je suis parti en Nouvelle-Calédonie chez moi pendant six mois comme il y avait pas de soucis là-bas. Il y a juste eu dix jours de confinement et après c’était libre. Tous les autres je suis toujours parti ailleurs janvier, février j’étais aux Antilles. Après le dernier c’était plus cool donc je suis resté en France. Je me suis pas non plus vraiment entraîné car en hiver on s’entraîne pas énormément parce qu’il fait assez froid.
Sportihome Mag: « On sait que tu pratiques le kite et la wingfoil. Peux-tu nous dire quels souvenirs t’ont le plus marqué dans ces pratiques? »
Récemment je suis allé faire un trip avec F-ONE à l’Île Maurice et on avait de très bonnes conditions et de bonnes vagues. Notamment une vague qui s’appelle Manawa au niveau du Morne, elle est assez connue en windsurf. On a pu rider cette vague-là, c’était vraiment sympa ! Une très belle vague !
Sportihome Mag: « La Wing c’est la tendance ! En effet depuis quelques temps on voit débarquer des petites ailes tenues à bout de bras sur les Spots. Les Wing Foil ! C’est l’ancêtre du kitesurf c’est ça ? Parle nous en plus, qu’est-ce qui t’a motivé à commencer la wingfoil et pourquoi selon toi on voit de plus en plus de personnes qui le pratique ?»
C’est vrai que c’est assez visuel et que les gens y prêtent attention lorsqu’ils en voient sur la plage. Je trouve personnellement qu’on a vraiment les avantages du kitesurf et du windsurf réunis. Récemment il y a le foil qui s’est ajouté à tout ça, donc ça a permis de remonter la vitesse et de les rendre plus accessibles, avec des grandes planches, plus adaptées.
C’est aussi un sport plus accessible, moins physique que le kite et la planche à voile. Il paraît moins dangereux, c’est plus simple d’utilisation, on n’a pas besoin d’espace pour dérouler des lignes comme en kite. On peut partir de pleins d’endroits différents pas comme un kite et c’est beaucoup moins encombrant à transporter comme matériel que du windsurf par exemple.
Sportihome Mag: « Comment se passent tes entraînements de wingfoil en temps normal ?»
Avant je faisais du kitefoil, une discipline beaucoup plus structurée que le wing. J’avais pas mal d’entraînements physiques.
Là c’est beaucoup plus accès sur la technique. Je fais beaucoup d’autres sports sur l’eau qui se complètent. Mais je fais pas forcément de salle. Pour les entraînements, j’essaye de naviguer quand il y a des conditions et d’allier ça avec mes cours donc en ce moment c’est plutôt le soir à côté de Montpellier, à Port-Camargue par exemple.
Sportihome Mag: « Donc plus besoin de ramer pour remonter au pic ? Surfer des vagues inaccessibles avant, ça ouvre la possibilité à de nouveaux spots, non ? »
Complètement, la semaine dernière j’étais à la Ciotat et il y avait un vent super irrégulier. Avec la wing on peut facilement accéder de partout, se jeter à l’eau et même si le vent est irrégulier ça ne pose pas de souci. Avec le foil on peut naviguer avec beaucoup de vent. À la Ciotat par exemple, il y avait des rafales à 40 nœuds, on a ridé sans aucun problème, des vagues que personnes ne pouvaient surfer.
Sportihome Mag: « C’est donc un sport de fainéant 😉 ou bien il faut une bonne condition physique ? »
Peut-être que pour ceux qui débutent, ils trouvent ça un peu physique au début. Mais je peux vous assurer qu’une fois qu’on a compris un peu, c’est aussi peu physique que le kite, voire moins même.
Sportihome Mag: « Quels conseils peux-tu donner à ceux qui souhaitent se lancer à la wing ? »
Il faut forcément apprendre au début avec une grande planche, entre 6 et 7 pieds et il faut surtout être motivé, parce que c’est sûr que les premières sessions ne sont pas toujours évidentes. Mais je suis certain que c’est plus simple que d’apprendre le kitesurf. Et en moins de 2 jours, il est possible de tirer des bords sans problème.
Sportihome Mag: « Le niveau est en train de monter très fort avec les Hawaïens, récemment on a vu Kai Lenny passer des Railey, des transitions aérial, des back loop aussi. Quelles sont les figures les plus impressionnantes selon toi Titouan et est-ce qu’il t’arrive d’en bosser à l’entraînement ?»
Oui tout a été cité, on peut faire des aérial, des Railey, pour ce qui est des back loops il y en a quelques-uns qui ont tenté, mais il n’y a jamais eu de grandes réussites, même pour Kai Lenny. Je suis pas quelqu’un qui a poussé beaucoup le freestyle mais je regarde bien ce que les autres ont fait. J’essaye de copier rapidement. Maintenant on peut faire des backflips ou des fronts.
On a plein de rotation à plat que l’on peut faire, des 360 ou même 720, des assez gros sauts maintenant, de plus en plus haut.
Sportihome Mag: « D’après toi est-ce qu’un bon rider pourra passer le handlepass en Wing ? »
Je pense qu’un bon rider en kite freestyle qui est doué en foil peut y arriver sans problème, vraiment.
Organisation et déplacements – Titouan Galea
Sportihome Mag: « Titouan, comment organises-tu tes déplacements, seul ou en groupe et comment gères-tu le logement ? »
Ça dépend , il y a des déplacements qui ont lieux parfois pour des petites compétitions, donc on est en petits groupes, voire seul. Parfois ce sont des grands déplacements qui sont fait avec la Fédération en kitefoil, ou alors des trips que je fais avec F-ONE. En tout cas lorsque je suis seul, c’est principalement des hôtels, ou encore des contacts qu’on a sur place.
Sportihome Mag: « Chez Sportihome on propose de pouvoir héberger des passionnés entre eux, qu’est-ce que tu en penses de ce concept ? »
Je trouve ce concept vraiment cool ! Parfois je fais du snowkite, donc je vais par exemple dans la Vallée de Briançon. Ça m’arrive d’avoir du mal à trouver des logements dans les endroits comme ça. Je pense que ça m’aiderait de dormir chez des passionnés, qui pourraient me donner des conseils. Ils doivent certainement mieux connaître la région que moi. Et pareil pour le parapente, je vais voler de temps en temps dans la vallée autour de Grenoble, et je n’ai pas toujours de logements. Même problème dans le Pays basque ou dans les Landes, on dort dans des hôtels. Le concept Sportihome me permettrait de rencontrer du monde et d’avoir de bonnes recommandations sur les spots.
Retrouvez Titouan Galea, leader de la Coupe du monde de Wingfoil sur Instagram !
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