Sportihome Magazine vous embarque pour un tour du Mont Blanc ! Mesuré récemment, du haut de ses 4.807 m, le Mont Blanc fascine. Il est le toit de l’Europe occidentale (des sommets plus hauts le dépasse dans le Caucase au niveau continental). Avec cette altitude, le Mont Blanc est néanmoins le plus haut sommet de la chaîne des Alpes. Il est situé sur la frontière franco-italienne entre la Haute-Savoie et le Val d’Aoste. En France, on assiste souvent à une sorte de guéguerre pour savoir sur quelle commune il est situé : Chamonix ou St Gervais.
Il semblerait que ce soit cette dernière qui remporte la paternité de la localisation du géant blanc. Le Mont Blanc est une véritable icône dans le milieu montagnard. En effet, le sommet fait figure de St Graal pour les alpinistes. Dans cette randonnée vous marcherez dans les pas de Chamoniards tels que Michel Paccard et Jacques Balmat. Les deux homme devînrent en 1.786, des pionniers de l’expédition en haute montagne, en devenant les premiers à gravir le sommet.
Il faut savoir cependant que le Mont Blanc ne fascine pas que les alpinistes. En effet, si vous n’avez pas les compétences physiques pour entreprendre son ascension, il est toutefois possible de randonner en faisant le tour du Mont Blanc. Le TMB pour les intimes restera à coup sûr un trek inoubliable de par sa longueur, ses caractéristiques et par la beauté des paysages proposés.
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Randonnée autour du Mont Blanc
Le parcours du TMB, c’est 3 pays (France, Italie, Suisse), 10 000 mètres de dénivelé, presque 170 km et de 4 à 10 jours de randonnée.
Le tour du Mont Blanc à pied peut se faire dans deux sens différents. Il est cependant coutume de le faire dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Plusieurs points de départ sont possibles. Le plus souvent, en France, le départ s’effectue depuis Les Houches, avec un retour au même endroit. Il est également possible de partir et d’arriver depuis Chamonix, qui restera l’étape emblématique de votre périple.
Ce qui fait la particularité du GR du Mont Blanc, c’est que tout en évoluant autour de sommets à plus de 4.000 m, ce n’est pas de la haute montagne. Il y a 3 passages en altitude, mais ces derniers ne culminent qu’à 2.665 m pour la Fenêtre d’Arpette (Suisse), 2.537 m pour le Grand Col Ferret (frontière entre l’Italie et la Suisse) et 2443 m pour le Col de la Croix du Bonhomme (en France). Il n’est donc pas nécessaire d’avoir des compétences en alpinisme. Cependant, certaines précautions doivent être prises en fonction de la période, mais nous y viendrons plus tard.
Quelles étapes choisir pour faire le TMB ?
Selon les étapes que vous allez choisir, le sens de votre périple et la durée de votre projet, les possibilités d’étapes sont multiples. On peut cependant donner quelques exemples.
– Le TMB en 4 jours
À réserver aux marcheurs les plus aguerris, car les distances journalières et la difficulté seront relativement importantes. Il faudra marcher en moyenne 10 heures/jour, faire environ 40 km/jour et plus de 2.000 m de D+ par jour également. C’est donc plutôt sportif.
– J1 : Chamonix – Les Contamines
– J2 : Les Contamines – Courmayeur
– J3 : Courmayeur – Champex
– J4 : Champex – Chamonix
– Le TMB en 7 jours
Ce parcours suit le tracé intégral, mais certains trajets seront faits en bus et/ou en train (Champex – La Fouly par exemple). C’est la formule « classique » pour faire le TMB. Là, on marchera en moyenne 18 km/jour, 6 heures de marche et environ 850 m de dénivelé positif.
– J1 : Chamonix – Les Contamines
– J2 : Les Contamines – Les Mottets
– J3 : Les Mottets – Courmayeur
– J4 : Courmayeur – Refuge Elena
– J5 : Refuge Elena – Champex
– J6 : Champex – Trient
– J7 : Trient – Chamonix
Il vous sera ensuite possible de rajouter des jours, en faisant l’intégralité du parcours à pied et en rajoutant des étapes.
À quelle période faire le Tour du Mont Blanc ?
Les refuges situés sur le parcours sont ouverts de mi-juin à mi-septembre, ce qui correspond donc à la meilleure période pour faire le TMB. Cependant, jusqu’à début juillet, la neige peut encore être présente au passage des cols pouvant corser la difficulté du périple.
La période du 14 juillet au 15 août est forcément la plus fréquentée avec parfois de grosses difficultés pour trouver des refuges sur le parcours.
Il est conseillé de ne pas démarrer le tour, le week-end. En effet, les sentiers sont souvent surchargés sur ces deux jours. Mieux vaut donc privilégier le milieu de semaine, plus propice à la randonnée.
Une fois passé le 15 août la fréquentation commence à baisser. Cependant, il faut à tout prix éviter la dernière semaine d’août. Celle-ci correspondant au sommet mondial de l’Ultra Trail, à savoir l’UTMB.
Faut-il être absolument accompagné par un guide pour randonner autour du Mont Blanc ?
Le TMB ne présente pas de réelles difficultés techniques sur son parcours. Le sentier est parfaitement balisé et bien entretenu. À partir du moment où vous êtes suffisamment préparé et correctement équipé, il est tout à fait possible d’entreprendre l’itinéraire par ses propres moyens.
Quelle préparation pour le Tour du Mont Blanc ?
Même si le sentier ne présente pas de difficultés techniques et que les étapes ne sont pas spécialement longues, il convient d’avoir un minimum de préparation en arrivant au départ. Il faut donc être en forme et bien entraîné. Trop de randonneurs prennent le départ sans avoir l’habitude de marcher ou de faire de l’activité physique. Cela entrainera forcément un abandon ou une blessure en cours de route. Il faut donc commencer par partir sur des treks plus courts (2-3 jours). Le but étant d’habituer le corps et les pieds. Il faudra idéalement s’habituer au matériel qu’il faudra porter à longueur de journée.
Il peut également être utile de faire une préparation au niveau de vos pieds pour les habituer à de longues journées de marche. Entre la chaleur, l’humidité et le froid, ces derniers seront soumis à rude épreuve. Il existe des produits spécifiques pour cela, notamment dans la gamme Akiléïne avec Tano et Nok qui vous aideront à préparer vos pieds.
Avec quelles chaussures faire le TMB ?
À n’en pas douter, les chaussures sont l’élément le plus important de votre trek. Il ne faudra pas négliger ce point. Des chaussures inadaptées ou encore inconfortables feront de votre périple un véritable calvaire. Au contraire, adaptées, testées et rodées au préalable, elle vous feront vivre une expérience inoubliable.
Il est, en effet, important de ne pas prendre part à un tel périple avec des chaussures neuves. Ces dernières devront être faites à vos pieds en amont de votre grande aventure. L’idéal est d’avoir des chaussures typées trekking. Privilégiez un modèle à tige haute, de manière à protéger vos chevilles notamment dans les passages neigeux. Une semelle suffisamment crantée et une semelle intermédiaire amortissante seront les bienvenues. Une membrane imperméable et respirante de type Gore Tex n’est pas à exclure. Enfin, n’optez pas pour des chaussures d’alpinisme car elles seront beaucoup trop rigides.
Quel sac à dos utiliser pour le Tour du Mont Blanc ?
Si vous envisagez de faire le tour en dormant en refuge, inutile de partir à la manière d’un sherpa avec un sac à dos de 80 l ou plus…
Un volume de 30-40 litres fera parfaitement l’affaire. Là encore, le confort devra être primordial. Privilégiez donc des bretelles ergonomiques et rembourrées ainsi qu’un dos avec une structure respirante. Il faudra également des poches latérales pour pourvoir mettre une ou deux gourdes. Prévoyez aussi une protection pour la pluie. Pour l’eau, vous pouvez également prévoir un système d’hydratation avec une poche à eau et une pipette.
Privilégiez aussi la légèreté du sac. Les modèles Exos (pour hommes) et Sja (pour femmes) de chez Osprey, par exemple, correspondent parfaitement à ce genre d’utilisation.
Et si vous envisagez de faire le TMB en mode bivouac avec votre nécessaire de couchage et repas, il vaut mieux partir sur des sacs de 55-70 litres. Là encore, la gamme Aether (pour hommes) et Ariel (pour femmes) de chez Osprey seront de bons compagnons de route.
Quel matériel emporter dans votre sac ?
Même si le sentier est bien balisé, un topo guide du Mont Blanc ou des cartes IGN Top25 au 25.000e ne prendront pas de place et pourront être très utiles.
Pensez à prendre de quoi charger vos appareils électroniques dans les refuges. Mais prévoyez également des batteries externes ou de secours, car cela ne sera pas forcément tous les jours possible. Une lampe frontale, de la crème solaire, des bâtons télescopiques pourront également faire partie de l’équipement de base.
En terme d’équipement d’urgence, un sifflet et une couverture de survie devront impérativement faire partie de votre paquetage.
Vous pouvez également prévoir une trousse de premiers secours. Le minimum à avor sera du désinfectant, de la gaze, des pansements, des anti-inflammatoires et une pommade contre les piqures.
Pour ceux qui prévoient de dormir en refuge, un drap de soie sera obligatoire.
Quels vêtements emporter pour faire le TMB ?
Comme pour le reste du matériel, il faudra des vêtements adaptés pour des randonnées sur plusieurs jours.
Pour le haut, il faudra adopter la technique des 3 couches :
– une première couche respirante pour évacuer la transpiration : t-shirt (éviter le coton).
– une seconde couche isolante pour vous garder au chaud : veste polaire ou blouson soft shell.
– une troisième couche, imperméable et coupe vent : veste Gore Tex (2.5 ou 3 couches).
P.S : Prévoir pour le soir une doudoune ou une seconde veste polaire.
Pour le bas, mieux vaut prévoir un pantalon de randonnée multitâche. Vous pouvez aussi opter pour un pantalon se transformant en short.
Nous avons parlé plus haut des chaussures, mais les chaussettes auront aussi leur importance. Prévoir des chaussettes spécifiques, car vos pieds seront soumis à rude épreuve. Les chaussettes sont trop souvent négligées, mais aussi importantes que de bonnes chaussures.
Pour le reste, prévoir un bonnet, un chapeau ou casquette pour vous protéger du soleil. Prenez également des lunettes de soleil et des gants (2 paires, au cas où). Un poncho de randonnée (qui pourra vous protéger vous et votre sac en cas de grosse intempérie) est un bon bonus.
Faut-il impérativement réserver ses hébergements à l’avance ?
La réponse est oui et cela fera partie intégrante de votre préparation. Sur le parcours, vous trouverez des refuges, des gîtes d’étapes et des hôtels dont certains afficheront complet des mois à l’avance. C’est pourquoi il est fortement recommandé d’anticiper ces réservations. Le choix et de la disponibilité en dépendra. Il faudra parfois verser des arrhes pour valider votre réservation.
Est-ce possible de faire le Tour du Mont Blanc en autonomie totale ?
Alors, oui, c’est possible. Il faut cependant avoir conscience de certaines choses. En France, le bivouac est toléré du coucher du soleil au lever du jour. En Italie, il est interdit en dessous de 2.500 m, ce qui limite les possibilités. Attention, en Suisse, le bivouac est en revanche totalement interdit. Pour autant, il est possible de trouver des aires de campings tout le long du parcours. Il faut savoir que cela impliquera une toute autre logistique. Il faudra un sac plus grand de manière à emporter votre tente, votre sac de couchage, tapis de sol, réchaud, rations alimentaires, etc.
Faire le Tour du Mont Blanc, ça coûte cher ?
Outre le coût lié à l’achat de votre équipement, il faudra envisager un budget pour les hébergements et les repas. Si vous optez pour une formule guidée, il vous en coûtera environ 500 à 1000 € par personne. Ce tarif comprendra l’encadrement, l’hébergement en pension complète ou demi-pension et les éventuels transferts. Mais aussi, les remontées mécaniques et éventuellement le transport de vos bagages par taxi d’un refuge à l’autre (quand cela est possible).
Et si vous envisagez de partir sans accompagnateur, il faudra compter d’environ 300 à 700 € par personne, selon les étapes, les formules et les refuges choisis.
Alors c’est bon, vous vous sentez prêt à partir à l’assaut du TMB ? Maintenant, que vous savez à quoi vous attendre, équipez-vous, préparez-vous, organisez-vous et à vous de jouer !! Enjoy le TMB et soyez sûr que vous n’oublierez pas cette aventure de sitôt.
Michaël Baccon
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